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Chemins d'hommes et de femmes... Des traces vers Dieu ?... |
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Joseph WresinskiRésumé de sa vie : Né en 1917, d’un père polonais et d’une mère espagnole, le Père Joseph Wresinski vécut toute son enfance dans un bas-quartier d’Angers, où il subit l’humiliation et la honte qu’engendre une trop grande pauvreté. Ordonné prêtre en 1946, il entre dans un camp de sans-logis, à Noisy-le-Grand, un jour de juillet 1956. C’est là qu’avec des familles très démunies il fonde ce qui deviendra par la suite le Mouvement Atd Quart Monde. Il meurt le 14 février 1988. Trois facteurs conduisent le Père Joseph à développer une spiritualité singulière : son expérience personnelle de la grande précarité, sa présence toute sa vie durant aux personnes les plus pauvres et sa foi en Jésus-Christ qui orientait profondément à la fois son action et sa pensée. Cette spiritualité ouvre à l’exigence de donner la priorité sans condition aux plus pauvres et aux plus faibles de nos sociétés. Cette démarche est une conversion radicale, dont la source pour le Père Joseph, et le creuset, n'est autre que le Christ, ce « Jésus, Fils de Dieu fait homme de la misère » que nous ne pourrons nous-mêmes chercher et rencontrer que dans la direction où l'Evangile nous dit d'aller : "vers un hors-la-ville, vers des chemins creux où personne n'a envie d'aller" (p. 123).
Toute théologie nous amène à rencontrer Dieu dans l’appauvrissement de son Fils. Et la Semaine sainte a toujours été pour l’Eglise le temps où elle appelle non seulement les croyants mais tous les hommes à vivre la preuve donnée par le Fils que l’amour du Père est infini. Mais pouvons-nous porter en nous une quelconque représentation de l’infinité de cet amour, à moins de communier à l’immensité de la honte infligée aux misérables ? Pouvons-nous nous incliner devant le mystère de l’amour de Dieu, sans nous incliner devant l’infini et incompréhensible état de rejet, de solitude, de souffrance aveugle des plus exclus ? Il m’est apparu que, sans eux, nous n’imaginons pas l’amour de Dieu moindre mais autre qu’il n’est. Nous risquons de nous tromper, non pas sur la qualité ni la profondeur de l’amour, mais sur la nature même de Dieu. Les pauvres, rencontre du vrai Dieu, pp. 119-120 [Jésus Christ] ne s’était pas contenté d’aimer les plus pauvres, de se conduire avec eux en frère, de naître et de mourir comme eux et, par là, de les honorer à tout jamais. Sa vie d’homme durant, il avait appris d’eux, appris leur existence, leur souffrance, leur façon de penser. (…) Il a appris la vie, la pensée, la détresse des misérables. (…) Ainsi, suivre Jésus a toujours eu pour moi cette double signification : se faire pauvre et servir les plus pauvres, mais aussi : apprendre d’eux. Apprendre des familles dans la misère ce qu’est la vie, ce qu’est l’humanité, mais aussi : qui est Dieu, quel est le dessein, quelle est la justice de Dieu ; Car Jésus nous rappelle cette autre connivence entre le Père, le Fils et les plus pauvres : Dieu leur a révélé ce qu’il a caché aux savants et aux sages. Les petits, les humbles sont dans le secret, ils peuvent comprendre les affaires de Dieu que les plus instruits ne saisissent pas. C’est pour cela aussi qu’il m’a toujours semblé avoir à écouter, à découvrir, à apprendre de ces familles si méconnues des cités sous-prolétariennes. Elles détiennent un savoir, une intuition, une compréhension des vérités de Dieu que je ne puis acquérir sans elles. (…) Je dois apprendre à contempler Jésus à travers leur regard, à imaginer la justice de Dieu à travers leur expérience. Les pauvres, rencontre du vrai Dieu, p. 7-9 Que le Christ assume l’espérance des plus pauvres, les chrétiens le proclament volontiers ? Mais qu’il l’ait fait en devenant semblable à eux, paraît plus difficile à admettre. Même dans l’Eglise, l’idée fait scandale. « Jésus, un misérable, est-ce vraiment sûr ? »(…) Je ne prétends pas répondre [à cette question]. Je n’ai pas à prouver que Jésus naquit, vécut et mourut en homme de la misère. Je le crois, mes yeux le voient, mes oreilles l’entendent dans l’Evangile. (…) Jésus Fils de Dieu et homme de misère ne m’est jamais apparu accessible à notre entendement.Sa divinité incarnée dans sa condition d’homme, n’est-elle pas le plus profond des mystères, sujet de contemplation plutôt que de raisonnement ? A force de vouloir raisonner plutôt que de nous incliner, nous prenons peur. Heureux vous les pauvres, pp. 152-153 Notre propre salut, celui de tous les hommes, ne dépend-il pas de ce que nous saurons faire pour resituer les plus pauvres dans leur filiation vis-à-vis de Dieu ? Les pauvres, rencontre du vrai Dieu, p. 38 Nous n’aurions pas pu imaginer l’immensité de l’amour de Dieu si nous n’avions pas rencontré Jésus pauvre, se compromettant avec les plus méprisés et allant vers la mort, à cause d’eux, afin de sauver tous les hommes. Les pauvres, rencontre du vrai Dieu, p. 102-103
Quelques ouvrages de Joseph Wresinski : Les pauvres sont l’Eglise, éd. du Centurion, 1983. Les pauvres, rencontre du vrai Dieu, éd ; du Cerf, 1986 Sur Joseph Wresinski : Jean-Claude Caillaux, Joseph Wresinski. Un défi pour la dignité de tous, éd. DDB, 1997. Une lumière contre l’intolérable, Textes choisis par J.C. Caillaux, éd. de l’Atelier, 1995. Site : http://www.geocities.com/CapitolHill/5857/Pjoseph.html |
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