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Charles Péguy , Styles

Notes d'après Balthasar, La gloire et la Croix, tome Sytles (2-2)

Pour Hans Urs von Balthasar, le chemin tracé par Péguy ne conduit pas à une évolution mais à un approfondissement conscient de notre coeur dans une voie.

Péguy ne se décrit pas comme un saint mais un pécheur qui a des trésors de grâces. Son travail sur Jeanne d'arc, trace une voie qui n'est pas celle d'un confort bourgeois et solitaire, mais le chemin d'un peuple en marche vers Dieu. Même s'il y a toujours pour lui quelque impureté dans la réussite. Marqué par l'affaire Dreyfus, et par ces cinquante siècles de blessures des juifs qui semble payer pour tous, Péguy refuse d'éluder le chemin de la première alliance. Pour lui, toute disposition de l'Esprit qui tendrait à perdre de vue la nature ou la grâce, ou le premier ou le deuxième testament, ou Dieu le Père ou Dieu le Fils serait emprunt de déséquilibre.

Comme Pascal, Péguy considère qu'Israël est figure. Une figure comme celle de Jeanne d'Arc qui actualise celle de Jésus.

La rencontre de Bergson a été pour lui décisive. Son évolutionnisme qui conduit à Theillard de Chardin ou ces néo-thomistes qui revivifient Saint Thomas d'Aquin (comme Maritain) lui ont ouvert une voie. Mais pour Péguy, le prophète ne prédit pas l'avenir mais sait dans l'instant ce qui est juste aux yeux de Dieu.

Le grand point d'achoppement entre Péguy et l'Eglise de l'époque est cette notion encore très appuyée d'enfer éternel. C'est inconcevable pour lui. Il trace au contraire un chemin de salut collectif, communautaire, très différent de l'égoïsme bourgeois qu'il condamne. Que dirait Dieu si on se sauvait sans les autres ? Pour lui, il faut se garder de faire du tourisme chez les pauvres. Il ne désespère pas cependant. Pour lui l'Eglise ne succombera jamais à son endurcissement. Les saints rejailliront toujours.

S'il ironise sur le fait que nous sommes tous très joyeux que Jésus aie souffert pour nous, il note par contre avec force que saint et pécheur forment ensemble le système de l'Eglise et sont des figures communautaires.

Tous ensemble l'un par l'autre, l'un tirant l'autre, ils remontent jusqu'à Jésus.

Pour lui, le cri de Jésus ne peut être que du coté de la Souffrance féconde.

Si Gervaise, compagne de Jeanne d'Arc ne voit pas d'autres moyens que la prière et le don de soi, puis sort, et ferme une porte, il considère qu'au fond, elle en prend son parti... elle souffre, mais au fond, elle s'y résigne, s'y habitue.

A l'inverse, il note que celui qui aime entre dans la dépendance de celui qui est aimé. Il se guide sur la brebis égarée et ses errements. Il ne suffit pas d'être catholique, il faut aussi pour lui travailler dans le temporel. Il évoque alors la santé et la joie du don de soi, sans raidissement, sans se plaindre... La prière oui mais elle ne dispense pas de se battre ! Il est stupide pour lui de vouloir que Dieu travaille à notre place.

La réalité n'est pas dans le progrès ou l'argent mais dans cet essentiel qui n'amène jamais à un progrès mesurable. Et pourtant seules des personnes et des masses peuvent changer le monde et apporter quelque chose de fécond dans et en dehors de l'Eglise.

Péguy complète la voie ouverte sur la grâce par Hopkins en affirmant : "Vous ramassez et vous rangez la grâce alors qu'elle est donnée." (cf. p. 348).

Pour lui, l'amour de Dieu qui s'épanche éternellement est la seule chose exacte et les comptes d'Eve restent sans espoir à côté.

L'espérance est basée sur la communauté. L'espérance est surtout dans le coeur de Dieu. Pour lui, Dieu est traversé de toute part de cette mortelle inquiétude d'avoir à condamner. Et cette idée répond pour lui à cette mauvaise idée de l'enfer. Tout se résume dans ce Notre Père ou Dieu ne peut résister à cette prière pointée dans son coeur avec comme pointe les mains de son Fils tendus vers lui, pointés vers sa colère et sa tristesse. Comment peut-il résister ?

Pour Péguy, c'est l'essence du christianisme que dans le coeur de l'homme s'éveille un reflet de la gratuité de la grâce de Dieu.

Source :

Hans Urs von Balthasar, La gloire et la croix.
Styles. (tome 2-2) De Jean de la Croix à Péguy Aubier Théologie,
traduit de l'allemand par Réné Givord et Hélène Bourboulon,
ISBN 2 7007 342 1
Copyright Editions Montaigne 1972 Lien HTML Ps 144,16

 

Autres théologiens :

 

 

Source : Hans URS von BALTHASAR La Gloire et la Croix Tome 2 Styles d'Irénée à Dante Cerf DDB Trad. R Givord Edº 1990 DDB

 

 

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