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Chemins d'hommes et de femmes... Des traces vers Dieu ?... |
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Saint Irénée (Suite), StylesSaint Irénée oppose à la vision de Valentin d'un monde céleste une projection des rapports terrestres sous un mode clair et au fond naïf... Alors que Valentin refuse la souffrance du Christ, Irénée rejoint ce que dira plus tard Augustin, que toute "hérésie peut se ramener à un commun dénominateur : que le Verbe ne s'est pas fait chair..." Pour Irénée, il est plus utile de nous approcher de Dieu par l'amour que d'être savant et de pécher... Citant Saint Paul, il rappelle que la gnose (science) enfle mais la charité édifie... Son souci est de voir Dieu et de le montrer Dieu tout en sauvegardant son invisibilité. Moïse voyait Dieu et en même temps ne le voyait pas. Sa longue traversée du désert montre ses efforts pour trouver une terre promise qui ne sera jamais atteinte (Moïse ne pénétrera jamais la terre promise, ce qui, comme le souligne Beauchamp, montre que la terre promise, n'est peut-être pas Canaan, mais la "Cité de Dieu"). Pour Irénée, nous sommes tous des non voyants parvenant à la vision par l'intermédiaire de la grâce. Il trace ainsi un chemin, marqué par la création d'Adam, le terreux, issu de la terre vierge et de la main de Dieu. Mais cet Adam, n'est qu'un être en devenir. Il faudra l'obéissance de Marie pour permettre la naissance du nouvel Adam. De même, lorsque le Christ crache sur le sol, il rend la vue au nouvel Adam que nous sommes appelés à devenir. En cela, pour Irénée, le Pain et le Vin vont récapituler en Christ le cosmos, la terre. Le Christ rachète tout par sa mort. Nous sommes appelés à porter Dieu, ce qui demande à la fois dignité et capacité de recevoir la charge, la responsabilité de cette charge. En cela, la Vierge porte Dieu, plus parfaitement que nous. Dieu est à la fois unité universelle, lumière et liberté éternelles. Indicible. On ne peut connaître Dieu selon sa grandeur, mais selon son amour. Le Père qui se révèle par ses deux mains, inséparables d'après Dupuis, que sont le Fils et l'Esprit est révélée pour Irénée par la procession du Verbe, elle même inénarrable et indicible. Dans cet ordre, l'activité de la créature doit reposer sur une passivité plus profonde. Elle est appelée à se couler dans "les mains" formatrices de Dieu Pour Irénée (cf. p. 57), l'ange n'a qu'un rôle d'accompagnement et de service. En effet, pour lui, le centre du cosmos n'est pas l'ange mais l'homme, la glaise modelée par Dieu avec son souffle. Mais le souffle n'est pas l'homme. Le véritable homme est l'âme dans le corps et la grâce dans les deux. Homme, eschatologiquement sauf n'est pas l'âme séparée du corps mais la chair ressuscitée. Reprenant la notion d'image et ressemblance (cf. Genèse 1, 26), Irénée ne voit pas d'opposition entre une image statique et une ressemblance en devenir mais plutôt la dynamique d'une créature en devenir dans les mains de Dieu. Pour lui, le Christ a compensé par son humiliation l'orgueil d'Adam. Il a traversé tous les âges pour les guérir tous... "Si tu lui donnes ce qui est en toi, à savoir la foi en lui et la soumission, alors tu reçois l'effet de son art et tu deviens une oeuvre parfaite de Dieu." Balthasar cite alors (p. 68) ce qui est pour moi une des perles de Saint Irénée : " La gloire de Dieu est l'homme vivant et la vie de l'homme est la vision de Dieu." Irénée décrit le lent travail de l'Esprit qui doucement et insensiblement, prenant en compte la liberté humaine, permet à l'homme d'être. Pour lui, si l'homme avait possédé naturellement tout bien cela n'aurait pas été plus doux. Adam est un enfant dans l'Eden. Que l'homme passe par la découverte du péché pour savoir de quel bien il a été délivré l'ouvre à une gratitude pour Dieu mais aussi un sentiment de liberté... Le médiateur habitue l'homme à recevoir Dieu et habitue Dieu à habiter dans l'homme. Pour Balthasar, enfin, les limites d'Irénée et notamment son absence d'enracinement historique s'estompent avec les méthodes historico-critiques qui lui redonnent une certaine clairvoyance. et le complète. Autres théologiens :
Source : Hans URS von BALTHASAR La Gloire et la Croix Tome 2 Styles d'Irénée à Dante Cerf DDB Trad. R Givord Edº 1990 DDB Autres ouvrages de Balthasar : - Livre de Poche : La foi du Christ , Editions Foi Vivante, Collection Pensée Chrétienne, Cerf Paris 1994 Pâques, Le Mystère, , Editions Foi Vivante, Collection Pensée Chrétienne, Cerf Paris 1996 - Autres collections... La Gloire et la Croix Cerf DDB Trad. R Givord Edº 1990 DDB Dieu et l'homme d'aujourd'hui, DDB 1966
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