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Heidegger (1889 - 1976)

Pour Heidegger, la pensée s'est élevée ambitieusement dans la subjectivité et la redescente jusqu'à la proximité du plus proche est plus difficile et plus dangereuse que la montée.

Pour le philosophe, ériger Dieu comme valeur suprême est le plus grand des blasphèmes. Dans son Sein un Zeit, Heidegger introduit la notion d'être-là (Dasein - l'homme qui découvre l'Etre) dans l'angoisse où tout étant disparaît, pour introduire la question de l'Etre.

"L'acte de l'Etre englobant tous les étants est ce qui éclaire (et par là le lieu originel de la vérité), ce qui jaillit, le proche en tout éloignement de la plénitude (plus-étant que tout étant) et en même temps ce qui n'est pas (ce non-subsistant), l'unité au delà de tout nombre." (cf. p. 183).

"Etre retenu dans le néant à cause de l'angoisse cachée, c'est pour l'être-là passer au-delà de l'étant dans son ensemble, c'est la transcendance" (ibid).

Etre pur et simple est le non-étant. L'Etre donne et l'étant est signe de l'Etre, un signe qui indique l'Etre, une sorte de parole, de dit, qui surgit de son silence.

Pour Heidegger, le don accorde quelque chose. C'est ainsi qu'apparaît chez lui le mot de grâce (Huld), la faveur de l'Etre qui abrite les choses dans l'éclat du monde...

Pour le philosophe, la révélation est toujours offerte. La différence entre l'Etre et l'étant est le lieu du langage [verbe ?] et ce qui le rend possible. C'est-à-dire que le langage n'a de sens et de portée que s'il ne vient du silence et retourne au silence, que s'il est le tintement du silence" (p. 185).

On peut noter là les accents bibliques déjà notés sur 1 Rois 19, et l'interprétation/traduction que reprendra Lévinas dans "le bruit d'un fin silence". C'est la toute-tendresse de Dieu qui peut se lire à travers ces lignes...

L'homme (Etre-là), non éros (à la différence de l'Antiquité) est aperçu comme sérénité, sujet. La relation à l'Etre est chez Heidegger, le laisser.

La liberté est dans son essence indifferentia un peu comme ce qu'Eckhart, Tauler ou Ignace de Loyola on appelé docilité, égalité d'âme, sérénité, attention à la voix de l'Etre, obéissance, et solitude.

Chez Heidegger, le terme de Möglickkeit (possibilité) vient de mögen, désirer.

Balthasar note (p.186) combien Heidegger se fait l'apôtre d'un agissement qui est "don de soi, sans raison, un merci caché qui n'implique aucun calcul". Heidegger cite à ce sujet Silésius : "La rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu'elle fleurit".

C'est le souffle de la Grâce, un "souffle silencieux d'un brillant ravissement et du voile éclairant"...

Pour Heidegger, toute présence aurait son origine dans la grâce au sens du pur ravissement du silence qui appelle. Et ce chemin introduit là encore à la kénose, parce "qu'aujourd'hui (p.190) le retrait de l'essence de l'Etre paraît atteindre son apogée, et que c'est seulement à l'heure où nous la perdons que notre richesse se révèle à nous. C'est dans l'angoisse que la patrie nous est révélée, dans l'aliénation et l'inquiétant [que l'on peut prendre conscience de la ] proximité [de l'Etre]".

Heidegger évoque la "lumination objective de l'Etre dans les essences étantes mais aussi la lumination subjective dans les champs ek-statiques de la liberté de l'être-là (homme)".

Alors que pour les grecs, l'Etre lui-même n'est pas pensé, il n'apparaît que comme l'universel, ce qu'il ne peut être parce qu'il pénètre d'une manière différentiée toutes les différences, si l'on pose au contraire l'Etre comme Dieu (Eckhart, Nicolas de Cuse) le mysterium proprement dit est méconnu et omis dans ce renchérissement car le mystère règne dans une réciprocité entre l'Etre et l'étant si bien que les étants particuliers et l'homme subjectivement aident l'Etre a exercer sa lumination, bien qu'ils reçoivent sa lumière de lui.

Ne retrouve-t-on pas dans ces accents quelques étincelles de ce qui chez Rahner s'appellera l'auto-communication ?

Sur Heidegger :

http://www.heidegger.org/

Source principale : Hans Urs von Balthasar,
La Gloire et la Croix, Les aspects esthétiques de la révélation
,
4 Le Domaine de la Métaphysique
*** Les héritages,
tome 86 tr. Givord, Aubier Théologie, Paris 1983

Dans le même ouvrage, une analyse de :
Nicolas de Cuse
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