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Chemins d'hommes et de femmes... Des traces vers Dieu ?... |
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Denys l'Aéropagite , StylesBalthasar, critique d'abord ceux qui refusent à Denys une existence réelle. Il interprète son oeuvre comme un essai magistral marqué par l'humble anonymat du moine, qui en plaçant ses écrits à l'aéropage, construit volontairement des ponts entre le néo-platonisme et la théologie chrétienne. Chez Denys, il ne faut pas rester sur l'image d'un fondateur de la théologie négative, mais au contraire comme l'initiateur d'une esthétique théologique majeure. Il cite notamment l'invitation au silence, qui d'après Denys (cf. p. 146) nous entraîne jusqu'à ces lumières qui nous viennent des Ecritures. Le Christ nous voile et nous dévoile le Dieu inconnaissable, un peu comme un dessinateur qui gardant les yeux fixés sur l'original, oublie le monde au point qu'il atteigne l'exacte ressemblance de Dieu. De même, pour lui, les saints sont des peintres du divin qui se soucient forts peu des regards du monde. Citant Grégoire de Nysse pour qui Eros s'élance vers Dieu toujours plus grand, Balthasar note, qu'au contraire, chez Denys, le même éros est avec sa tendance vers l'infini toujours contenu entre deux limites : le possible et le permis c'est-à-dire contenu par le respect, la prudence, la modération, la crainte sacrée. Deux choses pour lui enfreignent les limites : a) L'amour du mal qui est à l'inverse une myopie. b) La témérité qui outrepasse les limites et prétend contempler ces Lumières qui sont au delà même de la lumière en soi. Car pour Denys, Dieu reste l'indicible. Toute la vie humaine du Christ est absorbée pour ainsi dire dans la contemplation intemporelle du sacrement eucharistique. Chez Denys, note Balthasar, on oscille entre les similitudes semblables et les dissimilitudes semblables qui s'entrecroisent pour approcher de l'indicible. Les images sont des repoussoirs ou les beautés apparentes, comme des copies de beautés innapparentes. En page 165 et 166, Balthasar cite notamment un très beau texte ou Denys décrit le feu comme lumineux et secret, inconnaissable en soi, insoutenable et impossible à regarder, maîtriser, inaltérable, tendant vers le haut, doué d'un mouvement éternel, saisissant et insaisissable... Une description qui nous donne par métaphore, une réalité insaisissable de l'Esprit. Or Denys note que l'Ecriture est ponctué de ces métaphores riches qui nous révèlent sans trahir, l'indicible. Plus qu'une théologie négative, c'est un feu d'artifice d'images qui approchent de l'inconnaissable note Balthasar. Comme les rayons n'existent que par le centre, tout est question de distance et de proximité relative chez Denys (on peut relire à ce sujet l'excellent ouvrage de Jean Luc Marion, l'Idole et la distance). Chez Denys (cf. p. 171), l'acte d'être est toujours englobé par une détermination la plus originelle de toutes, la Bonté. Il note la relation immédiate de toutes les créatures et surtout de l'homme avec un Dieu personnel d'amour mais à l'inverse condamne en parallèle ceux qui méprisent l'intercession des saints et prétendent s'élever directement vers Dieu. Etre issu de la bonté et de la grâce de Dieu confère à l'homme un caractère missionnaire. Qui reçoit doit transmettre à d'autres. Celui qui est particulièrement honoré doit vivre dans sa dignité (axia) comme dans un ordre (taxis) exigeant qui revendique ce qu'il a de plus personnel. Denys parle enfin (cf. p. 191) d'un triple accord qui vise la sainteté du chrétien à travers l'ordre hiérarchique (taxis), la connaissance révélée (epistémé) et l'action apostolique (energia). Un chemin pour tout homme. Autres théologiens :
Source : Hans URS von BALTHASAR La Gloire et la Croix Tome 2 Styles d'Irénée à Dante Cerf DDB Trad. R Givord Edº 1990 DDB Ouvrage de Denys : Des Noms divins,... Vous voulez participer à ce recensement, commenter ou compléter les fiches déjà réalisées... |
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