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Bonnaventure , Styles

Pour Balthasar, Bonnaventure apporte à la théologie une vision sponsale mais aussi le fruit d'un héritage franciscain Bonnaventure parle du jaillissement de la révélation et de la profondeur insondable du mystère de Dieu, décrivant le sacrement comme un torrent d'eau vive, claire comme le cristal qui jaillit du trône de Dieu et de l'Agneau...

Il décrit l'âme du Christ entraînée dans le ravissement et l'extase par la surabondance et la sagesse de Dieu. L'homme serait face au déversement de la grâce divine comme face à la Seine toute entière s'offrait alors qu'il ne dispose que dune cruche.

La contemplation de Dieu est un ravissement, même si Bonnaventure note que la compréhension de ce mystère n'appartient qu'à Dieu.

On peut parvenir à ce ravissement par trois chemins :

Une dévotion intense, l'admiration de la grandeur de Dieu (nature) ou la force de l'allégresse. Mais qui en fait expérience ne peut comprendre l'étendue du mystère, sauf s'il est enraciné dans la charité. Rappelant St Paul, il note qu'alors il peut percevoir la hauteur, la profondeur, la largeur et la longueur de l'amour, dont les quatre dimensions sont résumées dans cette croix bienheureuse.

Ce ravissement sponsal, l'homme le fait avec Moïse, alors que l'âme gravit la montagne, pénètre les ténèbres, et voit l'époux si désirable. Par cet amour unifiant, l'homme est arraché de lui-même et uni à son époux, il se perd lui même en Dieu, aperçoit autant qu'il est possible la face de la Sagesse toute belle et ressent des extases inouïes de l'Esprit. Cette expérience est tracée par Saint François qui allant jusqu'au stigmate fait l'expérience de la transparence et la ressemblance avec le crucifié.

Pour Bonnaventure, l'extase n'est pas un survol du réel ou un abandon du monde mais l'ouverture du monde à Dieu, ou plus exactement la manifestation du fait que le monde est déjà embrasé par Dieu.

Pour lui, la croix est l'unique manuel. Contempler des yeux, de son coeur le Christ mourant sur la Croix est la seule direction possible. Le Christ est Dieu comme expression donc comme vérité.

Balthasar développe là l'idée du christocentrisme où le Christ est un centre qui se dépasse lui même pour conduire au Père.

Alors que pour Augustin, il y a trois degrés entre l'étant et l'être: la trace, l'image et la ressemblance (dans la ressemblance, l'archétype, le Christ vient habiter dans son image par la grâce sanctifiante), Bonnaventure note six degrés. En effet, chacun des trois degrés est soi un renvoi, soit une représentation. Soit un miroir, soit un réceptacle qui est signe immanent de l'inhabitation du Christ en soi.

Passer du renvoi à la représentation, c'est déchiffrer combien l'être créé qui renvoi vers Dieu est habiter par Dieu et ce travail de déchiffrage est un chemin vers sa propre ressemblance qui ne sera totale qu'en Christ (eschatologiquement...)

L'homme est image, mais en s'éveillant à lui-même, l'esprit créé doit devenir intérieurement lumineux, son origine et son but doivent s'éclairer pour lui.

Cette analyse renforce, à la lumière du chemin qui a mené Saint François jusqu'aux stigmates, une voie où l'homme se vide de lui-même pour devenir pleine représentation de Dieu. Comme le Christ lui-même est transparence et dévoilement de l'amour de Dieu.

L'esprit humain ne peut s'accomplir que dans la foi, car c'est alors qu'il peut se comprendre lui même comme expression de la vie trinitaire. La dialectique entre être en soi et être tourné vers Dieu est au coeur d'un dialogue existentiel entre l'image dérivée et archétype. On rejoint et dépasse pour moi le soi-même comme un autre de P. Ricoeur.

La croix est un chemin d'illumination intérieure.

Pour Bonnaventure, l'homme a reçu un double sens intérieur et extérieur dans la raison et dans la chair afin de pouvoir lire le livre intérieurement et extérieurement : celui de la sagesse et de son oeuvre. En soit la voie de la sensibilité n'est pas mauvaise ni dangereuse, aussi longtemps que l'homme demeure dans l'équilibre.

Il décrit ainsi cinq sens spirituels au delà des sens charnels. Ils comprennent le fait de contempler l'époux, sentir le Verbe incarné, goûter la Sagesse,... Ces sens vont jusqu'à l'extase : une expérience sensorielle qui éclaire l'indicible. Il ne s'agit pas d'ailleurs d'une vision, mais plutôt d'un contact d'être à être.

Pour Bonnaventure, le Christ est "La profondeur de Dieu fait homme, c'est-à-dire son humilité est si grande, que la raison s'y brise". Il est un centre médiateur : un centre qui s'efface en indiquant le Père et l'Esprit.

Pour Bonnaventure, en Dieu seul se trouve la delectatio vraie et originelle, et toutes les autres réjouissances ne sont que des indications du chemin à prendre pour le rechercher.

Le "pouvoir être hors de soi" exprime Dieu et est le coeur de sa ressemblance. Mais cela a un double danger, celui de n'être que le reflet chatoyant de Dieu et négliger de remonter à l'essence. C'est l'échec d'Adam et la victoire du Christ.

Qui peut percevoir la Beauté ? Seul l'être pur qui comprend comme amour l'amour qui se manifeste au travers de la beauté et qui est déjà prêt à y répondre par l'amour. On retrouve là ce que note Etty Hillesum en contemplant une fleur au coeur de la tourmente. Le Christ montre la voie d'un dépouillement intérieur est devient beauté toute intérieure. Devenir pauvre par amour, faire place nette pour que les rayons descendants de l'amour de Dieu ne rencontre pas d'obstacle, c'est le chemin du Christ, pour qui la croix est un jour de noces...

Pour Bonnaventure, très marqué par le renouveau franciscain, trouve la pompe des cérémonies n'est rien face à la passion du Christ.

Autres théologiens :

Source :
Hans URS von BALTHASAR La Gloire et la Croix Tome 2
Styles d'Irénée à Dante Cerf DDB Trad. R Givord Edº 1990 DDB

 

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