Dialogue en couple
par Anne et Dominique Mercier
Obstacles à la communication en couple:
la fatigue, le stress,
la télévision,
la présence très prenante des enfants,
nos engagements ou notre vie mondaine,
nos silences.
Je parle de moins en moins de moi. Je demande à mon conjoint de moins en moins ce qu'il ressent,
la peur de l'ennuyer avec ce qui me passe par la tête,
la peur de le décevoir, ou de le déstabiliser,
la paresse de prendre le temps nécessaire à se parler,
la recherche d'une solution immédiate,
le désir de rassurer l'autre au lieu de l'écouter,
la non-expression de mes sentiments, de ce que je vis,
la peur devant ce que l'autre me dit,
les journées qui passent sans temps pour prendre du recul seul ou à deux,
nos différences perçues comme des handicaps
et non comprises comme des sources possibles de richesse,
la non-envie de sortir de nos habitudes ou de ce qui semble nous rassurer, pour aller vers l'autre.
Pour améliorer cette communication entre nous, évoquons quelques pistes
Veiller à consacrer le temps nécessaire pour être attentif
à ce qui est important pour l'autre: ce qu'il vit, ses joies propres, ses peines, ses tensions, ses attentes. Se donner des rendez-vous.
Savoir écouter « avec le cÏur »:
partager, s'aider à s'exprimer sur ce qui est difficile ou obscur sans se presser de trouver d'abord les solutions.
Pourquoi ne pas s'écrire les points délicats ou difficiles,
rendus hasardeux ou blessants par l'expression orale ?
A l'inverse, être attentif à la communication silencieuse:
connivence à distance dans un dîner, une réunion
émerveillement face à l'autre manifesté par un sourire.
Ah, savoir encore se sourire quand tout ne va pas si bien !
Avant de critiquer ou de s'opposer,
tenter de s'expliquer le plus calmement possible sur ce qui se passe en soi. Ce qui est propre à sa personne. Et bien sûr, laisser l'autre s'expliquer dans le même sens.
(Extraits de l'article paru dans Alliance N° 90 Ecoute et Dialogue)
© Alliance - 1998/9 (avec les remerciements de Chemins)

