Plan Je t'aime coeur a coeur Libres, vous avez dit libres La liberte du choix amoureux Se Marier a l'eglise catholique Bonheur dans le couple Chemins...

CSur à cSur, le site qui vous accompagne dans votre amour...

 


Contenu

  Je t'aime
 Emporté par l'amour
 Suis-je libre ?
 Discerner, rester libre
 Attendre, un chemin
 Amoureux, que faire ?
 Rencontre, symphonie

Points de vue 1
  (Fr. J. Philippon) :
  L'altérité
  L'homme être de chair
  Virginité
 Sexualité, don de Dieu
  S'éduquer, maïtrise
  Le dialogue conjugal
  Points de vue
  Le témoin
  Les fiançailles
  Le sacrement de mariage
  La prière
  Approfondissement
  Se marier
  La nuit de noces

Points de vue 2
  (C. Heriard)
  Libres, Libres ?
  L'amour au quotidien

Points de vue 3
  (P.B.Sevenier)
  Liberté du choix
  Etre libre
  Liberté intérieure
  S'aimer soi même
  Libre envers l'autre
  Questions pour Plus...
 
Contact

Nous écrire
Bibliographie
 Contact
  L'équipe
  Autres sites...
 Téléchargement site...
 264 Ko format PDF

Recherche :

 

Point de vue 3 - Ce que ne dit pas l'Eglise

Par Joël Philippon (suite)*

Entre un jeune homme et une jeune fille attirés l'un vers l'autre, et les mêmes se donnant sexuellement, il y a une foule d'étapes intermédiaires qui sont autant de découvertes progressives, possibles et souhaitables, de la tendresse humaine.

Là-dessus, l'Eglise ne donne, aux parents et aux éducateurs, que des directives très générales : elle ne libère pas suffisamment les êtres. Son rôle devrait être de faire passer les consciences de la dialectique du permis et du défendu où spontanément elles cherchent refuge (dialectique stérilisante), à celle de l'ouverture, de l'éveil.

 

Ces jeunes ont, en effet, à se découvrir l'un l'autre.

Mais, marqués par l'éducation ou la non-éducation qu'ils ont reçue, par l'emprise d'une religion moralisatrice teintée de platonisme, de jansénisme et dont ils attendent surtout une sécurité, par une pression sociale considérable, quoi que l'on en dise,

ils ne savent pas se découvrir,

ils n'osent pas aborder simplement la question simple de l'amour, à son jaillissement,

ils ne savent pas parler de l'amour, ils n'ont même pas les mots ;

ils ont un peu peur de s'aimer, en vérité ; ils pressentent les exigences de l'amour, et cela les effraie ;

ils pensent que, s'ils s'abstiennent de relations sexuelles avant leur mariage, il leur manque quelque chose pour que leur amour soit complet - ce qui est faux.

 

Extraits (Encart) :

L'Eglise, unanime, condamne les relations sexuelles (au sens strict du terme, c'est-à-dire l'intromission du sexe de l'homme dans le sexe de la femme) avant le mariage, comme étant une faute grave au regard de la foi chrétienne et de l'amour humain : "On parle beaucoup de relations sexuelles avant le mariage.

- elles semblent se multiplier,

- on les justifie comme normales.

- conception individualiste de la liberté et de l'amour : la fondation d'un couple ne regarderait que le couple lui-même.

- grave dissociation du rapport entre le consentement du sacrement et l'union des corps." Cardinal Renard, Congrès des Associations familiales catholiques, 23-25/1/1971

 

"Les fiançailles en tant que préparation au mariage, doivent être un temps de connaissance profonde de soi-même et d'amour désintéressé.

1) les fiancés doivent chercher à s'accorder mutuellement.

2) le signe et la garantie d'un amour mûr et désintéressé, c'est avant tout le respect que l'on se porte mutuellement.

3) "Vous ne pouvez faire ce que vous voulez". Gal. 5,17

 

Les fiancés ont le droit de se réjouir du don sexuel qu'ils se feront mutuellement, et d'en parler ensemble. Mais ils doivent se comporter de manière à conserver une discipline."

Cardinal Hoeffner, archevêque de Cologne La morale sexuelle à la lumière de la foi, 1973

 

"De nombreux jeunes sont d'avis que les fiançailles ou des engagements précis autorisent les rapports sexuels avant le mariage.

Dans la doctrine de l'Eglise, pour laquelle l'union sexuelle de l'homme et de la femme est liée au mariage, ils voient : - soit le vestige dépassé d'une peur du sexe,

- soit l'oppression de la liberté humaine dans un domaine intime.

Pour ces relations sexuelles intimes qu'ils pratiquent comme allant de soi, ils font appel à leur bonne conscience. Mais pour qu'il y ait bonne conscience, il faut aussi une information authentique.

Une bonne conscience ne saurait se contenter du fait qu'un nombre plus ou moins grand d'autres personnes se trouvant dans le même cas font la même chose. Ce serait se mettre trop facilement à la remorque de tout le monde.

- en pratiquant l'union sexuelle, les amants posent le signe du mariage sans le mariage.

- il n'est pas possible d'expérimenter un mariage futur dans des relations sexuelles pré-conjugales. Le don sexuel personnel peut seulement être accompli, il ne peut être mis à l'essai ; les fiançailles ne sont pas un mariage à l'essai.

- sans le "oui" qui lie les deux conjoints, on oublie que l'amour de deux êtres humains, pour être définitivement valable, doit être conclu devant Dieu et devant les hommes."

Lettre des Evêques allemands, 1973

 

"On veut aujourd'hui démontrer que les relations pré-conjugales sont licites :

- "faire l'essai" pour se connaître.

- lorsque le mariage doit être différé pour des raisons étrangères à la volonté des fiancés, on dit que l'on est déjà parvenu à l'amour complet et irréversible du mariage.

Mais l'amour conjugal crée entre les époux une unité si profonde, un échange de dons, tels qu'une déclaration d'amour exclusif ne peut se fonder simplement sur un accord privé, et doit s'exprimer publiquement devant la communauté... et l'Eglise.

Avant ce "signe", le sacrement n'existe pas, ni donc le mariage, dans lequel seulement les relations conjugales sont licites."

Principes moraux et orientations pastorales pour l'éducation sexuelle.

Lettre pastorale des évêques de Lombardie, 1974

 

"Le Synode rappelle aux fiancés :

- que sans avoir de relations sexuelles pré-conjugales, on peut vivre authentiquement l'amour en vue du mariage et témoigner d'une réelle communauté de vie dans sa progression et de fécondité spirituelle ;

- que l'acte sexuel n'est pas en soi une preuve d'amour, tant qu'il n'implique pas un don mutuel de toute la personne, "le corps devenant une partie du coeur". En aucun cas, il ne doit être un chantage au mariage, même dans le cas d'une grossesse ;

- que leur engagement actuel demande de grandir vers une fidélité totale et irréversible ;

- que la vie commune qu'ils ébauchent doit tendre au dialogue, permettant une connaissance mutuelle, un partage des joies et des difficultés et l'ouverture aux autres.

Dans le but de sensibiliser et d'aider les fiancés à réfléchir au mariage chrétien, l'Eglise leur a proposé de tout temps des entrevues pastorales auprès des prêtres, qui malheureusement, doivent trop souvent être consacrées à des démarches d'enquête et à l'ordonnance de la cérémonie.

Dans ce même but, il existe des retraites, des récollections, des Centres de préparation au mariage (CPM)..." Mariage et famille,

Décisions du Synode diocésain de Suisse romande, janvier 1975

"- C'est dans le cadre du mariage que doit se situer tout acte génital de l'homme.

- Des rapports prématurés ne permettent pas d'assurer dans sa sincérité et sa fidélité la relation inter-personnelle d'un homme et d'une femme.

- L'union charnelle n'est légitime que si entre l'homme et le femme s'est instaurée, définitive, une communauté de vie.

- le plus souvent, les relations pré-conjugales excluent la perspective de l'enfant.

Ce qu'on représente comme un amour conjugal ne pourra pas, alors qu'absolument il le devrait, s'épanouir en un amour paternel et maternel."

Déclaration sur certaines questions d'éthique sexuelle S.C. Doctrine de la Foi, 1976

"Si l'amour conjugal est un amour réciproque qui vise à la communion totale en toutes ses dimensions, il est important, si l'on veut éduquer à l'amour, que les valeurs sexuelles y soient intégrées, progressivement, à leur vraie place...

La question à se poser ne sera jamais : jusqu'où peut-on aller sans enfreindre une loi ? Ce serait réduire la rencontre sexuelle à une activité...Il ne s'agit pas de réduire le domaine du permis, mais d'amplifier le respect de la croissance de l'amour authentique et de la qualité de la vie...L'éducation à une saine maîtrise de soi reste impérative : elle n'est pas, quoi qu'on pense, une diminution de l'homme ; elle est condition essentielle de son épanouissement. Vécue dans l'amour, elle porte en elle une joie très saine et profonde.

Les jeunes fiancés ou sur le point de l'être, ont le droit qu'on leur propose clairement, en tenant compte des connaissances récemment acquises en matière de sexualité, l'idéal de la chasteté chrétienne : ils ont besoin, pour vivre, de vérité autant que de pain."

Amour et sexualité aujourd'hui, Lettre pastorale du Cardinal Suenens, 1976

Suite

* Extrait de Coeur à Coeur, Le temps des fiançailles, de Joël Philippon © Editions Mame, 1993