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Coeur à Coeur...

I - Le mystère de l'altérité ....

Par J. Phillipon*

Dans le récit mythique de la création de l'homme au chap. 2 de la Genèse, le Seigneur Dieu s'aperçoit, après que tous les animaux aient défilé devant l'homme pour qu'il les nomme, que l'homme est, en fin de compte, seul.

Or, il n'est pas bon que l'homme soit seul.

Dieu crée pour l'homme un être semblable à lui, la femme.

Peut-être aurait-on pu penser que la première parole du premier homme créé fût de louer et de bénir son Créateur : "Sois béni, Seigneur, de m'avoir créé vivant !"

Non, c'est un cri d'émerveillement, comme sorti du fond des âges, adressé à la femme :

"Ah ! Celle-ci est l'os de mes os et la chair de ma chair." Gen. 2,23 c'est-à-dire : je reconnais d'où tu viens, je reconnais en toi un être qui, comme moi, vient d'être créé par Dieu. Je reconnais ta filiation : c'est la même que la mienne, et c'est bien cela qui m'émerveille, car toi aussi tu es créée par Dieu.

Il paraît opportun de rappeler quelques traits par lesquels Jean-Paul II caractérise la femme dans sa Lettre apostolique "Mulieris dignitatem" du 30 Septembre 1988 :

"La dignité de la femme se mesure dans l'ordre de l'amour, l'amour reçu et l'amour qu'elle donne à son tour.

La femme présente une valeur particulière comme personne humaine, de par le caractère "prophétique" de sa féminité.

La femme ne peut se trouver elle-même, si ce n'est en donnant son amour aux autres.

La force morale de la femme, sa force spirituelle, rejoint la conscience du fait que Dieu lui confie l'homme, l'être humain, d'une manière spécifique ; la femme est forte par la conscience de ce qui lui est confié : l'homme."

 

Nous sommes encore avant la chute, le péché ; Adam et Eve vivent dans la familiarité de Dieu : c'est le Paradis.

Survient le péché, la grande cassure, la blessure inguérissable, sinon par la miséricorde de Dieu.

La tentation à laquelle l'homme et la femme succombent autant l'un que l'autre - car si en cet instant l'homme garde le silence, il est totalement solidaire de la femme - est celle de l'orgueil, présentée habilement par le serpent : "Vous serez comme des dieux"( Gen. 3,5 ), autonomes, capables de vous réaliser, de faire vos choix, de mener votre vie par vous-mêmes.

La conséquence immédiate est précisément cette redécouverte, par la nudité du corps, de ce que l'on peut appeler : l'altérité. Certes, cette altérité existait déjà avant le péché, puisque l'on voit Dieu créer l'homme et la femme différents.

Mais le péché introduit dans cette altérité une aliénation profonde : la relation interpersonnelle devient empreinte de soupçons, de risques, de convoitises, de peurs.

Il y a alors tout un équilibre à retrouver, dans la relation, par la recherche des similitudes et le respect des différences.

Avant la chute, leurs regards étaient, en quelque sorte, orientés vers l'intimité des vouloirs de Dieu ; ils ne s'étaient même pas rendus compte qu'ils étaient nus : "Or tous deux étaient nus, l'homme et sa femme, et ils n'avaient pas honte l'un devant l'autre." Gen. 2,25

Après la chute, leur regard devient brusquement discriminant. Tout est changé ; la naïveté laisse place à une nouvelle "co-naissance" : "...le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront"

"Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils étaient nus." Gen. 3,7

Suite

* Extrait de Coeur à Coeur, Le temps des fiançailles, de Joël Philippon © Editions Mame, 1993