Sommes nous libres ?

Nous sommes habités par le désir. Recherche du savoir, désir de plaisir, désir de puissance, désir de communion, désir des autres, désir de l'autre.

Notre vie est marquée par une tension entre un désir infini et un désir d'infini, une aspiration intérieure à quelque chose qui nous dépasse, une existence plus fondamentale, plus durable que la nôtre. Brèche mystique ou spirituelle ? Recherche du beau, du vrai, de l'infini. Une autre liberté, un désir dont on ne se sent pas esclave ? C'est en tout cas un plus qu'il ne faut pas trop vite baptiser Dieu.

 Quelle liberté ?

Il nous faut distinguer entre :

- le simple « libre-arbitre » qui nous permet de choisir dans une situation précise

- et une liberté plus fondamentale où nous engageons nos actes dans une démarche de libération par rapport à notre désir infini. Cette liberté qui engage notre responsabilité est d'un autre ordre, plus essentiel, parce qu'elle touche au sens même de notre vie. Je me libère du pouvoir du désir donc je vis plus intensément, plus pleinement, plus librement. Cette expérience va de pair avec le sentiment d'un chemin antérieur, d'une progression.

Mon passé est un chemin d'apprentissage et de libération des pulsions infantiles vers une humanité où je suis plus mûr et donc plus libre.

 Notre vie a-t-elle un sens ?

C'est une question délicate et d'une certaine manière engageante. On se trouve au conflit intérieur entre une vie sans objet véritable et une vie sensée (d'une certaine façon entre le néant et Dieu...)

Prendre l'option du sens, n'est-ce-pas choisir la voie de la liberté et par là grandir dans notre Humanité. Donner un sens à notre vie, n'est-ce pas aussi se libérer de l'esclavage d'un désir pour se tourner vers un infini qui me rend libre ?